José Dos Reis et Erwan Delafontaine sont des planchers dans Parquets Briatte. Le premier est un directeur de construction, le second est jeune embauché. Les deux témoignent de la passion qui les anime : poser et restaurer des parquets, mais aussi jouer un rôle consultatif. Paroles de professionnels.
Plan de l'article
- — Quels ont été vos voyages ? Erwan Delafontaine (à gauche) et José Dos Reis sont des revêtements de sol. © Parquets Briatte
- — Quelles sont vos missions ? © Parquets Briatte
- — Sans parler de l’application de finitions de protection ?
- — Sur quels types de chantiers travaillez vous ? © Parquets Briatte
- « Et en ce moment, par exemple ?
- « C’est un boulot de fourmis !
- « Et quand un parquet est très endommagé ?
- « Mais vous avez aussi mis de nouveaux parquets ?
- — Qu’est-ce que tu aimes, dans ton travail ? © Parquets Briatte
- — Quelles qualités faut-il pour exercer cette profession ?
- « Que diriez-vous à ceux qui s’intéressent à cette profession ?
— Quels ont été vos voyages ? Erwan Delafontaine (à gauche) et José Dos Reis sont des revêtements de sol. © Parquets Briatte
— Jose Dos Reis :
J’ai travaillé pendant vingt ans chez Parquets Briatte, après avoir obtenu, en alternance, la Mention complémentaire (MC) Parqueteur au Lycée Les Lombards, à Troyes (1). Auparavant, j’ai tenu une PAC et un BEP en menuiserie. Au départ, je pensais continuer mes études, mais j’avais un favori pour le métier de parqueterie, et j’ai été embauché à la fin de mon alternance. Cependant, pour devenir pleinement parqueter, c’est-à-dire, maîtriser parfaitement la profession et travailler de manière autonome, à mon avis, il faut trois cinq ans d’expérience !
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— Erwan Delafontaine :
J’ai suivi la même formation que José, mais en formation continue, avec Parquets Briatte qui vient de m’engager. J’ai aussi un CAP en menuiserie.
(1) Cette formation est désormais proposée par GRETA Sud-Champagne sur contrat de professionnalisation.
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— Quelles sont vos missions ? © Parquets Briatte
— J. D. R.
Nous ne faisons pas que « poser » le parquet : nous prenons soin, en amont, de toute la préparation du support, ce qui nécessite des connaissances techniques aussi importantes que celles relatives à la mise en œuvre, à l’enlèvement, à la restauration des parquets. Les types de tressage, lambourage, sous-couche diffèrent en fonction de la nature des supports, des destinations des espaces, des charges à attendre. Nous ne connaissons pas seulement la pose anglaise et le point de la Hongrie !
— Sans parler de l’application de finitions de protection ?
— J. D. R.
Dans notre entreprise, cette zone est celle des ponceuses, qui réhabilitent et planifient les parquets existants sans les poser, puis les revêtir d’un vitrifiant, de la cire ou de l’huile. Ils sont également en charge de la recherche de teintes quand, par exemple, nous devons reproduire un vieux parquet de la même manière.
— Sur quels types de chantiers travaillez vous ? © Parquets Briatte
— J. D. R.
Parquets Briatte est un expert reconnu : notre entreprise, avec d’autres entreprises d’installation et de restauration, contribue à la définition des règles de l’art consacrées par la DTU (2). Ainsi, la plupart du temps, nos clients font appel à nous pour des chantiers de construction complexes ou atypiques. Nous sommes prescripteurs : nous conseillons nos clients architectes, décorateurs, entrepreneurs.
« Et en ce moment, par exemple ?
— J. D. R.
Nous sommes actuellement impliqué dans la restauration du prestigieux Hôtel de la Marine, Place de la Concorde, à Paris. Nous posons les vieux parquets pour permettre les passages de câbles, et nous les reposons de manière identique en respectant les irrégularités originales, et même en reproduisant des défauts de planéité. Après le travail, notre intervention passera complètement inaperçue.
(2) Documents techniques unifiés.
« C’est un boulot de fourmis !
— J. D. R.
En fait ! Nous effectuons des enquêtes, des éclaireurs, nous dessinons des dessins d’esquisses, nous référons à la moindre lame ou pièce du parquet, comme s’il s’agissait d’un puzzle à défaire puis à refaire. Cette opération est souvent demandée dans les demeures, les appartements haussmanniens, les châteaux en cours de rénovation, lorsque de nouveaux réseaux électriques et de chauffage doivent passer par le sol.
« Et quand un parquet est très endommagé ?
— J. D. R.
Nous le rénover en remplaçant les lames ou les pièces. Mais attention, nous façonnons les nouveaux éléments dans le vieux bois récupéré que nous avons réusiné, dans notre atelier, avec les bonnes dimensions et épaisseurs. Ou nous utilisons du bois neuf, parfaitement teinté de la même manière.
« Mais vous avez aussi mis de nouveaux parquets ?
— J. D. R.
Bien sûr. On nous demande souvent un aspect ancien, comme récemment dans un château d’Épernay : nous avons posé un parquet anglais, épargnant délibérément les disjonctions entre les lames. Nous fabriquons également de nouveaux panneaux Versailles, de seulement 23 mm d’épaisseur, avec du vieux bois.
— Qu’est-ce que tu aimes, dans ton travail ? © Parquets Briatte
— J. D. R.
La variété ! Quand j’ai appris ce travail, je ne pensais pas que les chantiers de construction pouvaient être aussi différents les uns des autres. Les problèmes sont très divers, les tâches aussi. Nous continuons à apprendre tous les jours. Et puis il y a le plaisir de terminé le travail, le client satisfait, la reconnaissance. Nous sommes, le plus souvent, accueillis sur un chantier parce que, grâce à nous, l’architecte a quelque chose de beau et de béton à montrer à son client. Et nous intervenons dans des endroits magnifiques
— E. D. :
Ce que j’aime surtout, c’est le travail du bois, l’odeur et la chaleur de cette matière vivante, la diversité des espèces, le côté manuel. Le revêtement de sol est un métier noble où le bois authentique est touché et manipulé, pas de mélamine ou de stratifié. Nous clouons nos lames au marteau, pas au pistolet !
— Quelles qualités faut-il pour exercer cette profession ?
— E. D. :
Vous devez être organisé, rigoureux, patient, perfectionniste. Il faut admettre que la pose réelle d’un parquet n’est finalement que l’aboutissement d’un grand travail en amont.
— J. D. R.
En tant qu’expert et prescripteur, il faut aussi être conscient de ses responsabilités envers un chantier de construction et un client. Nous devons savoir expliquer, argumenter, convaincre, afin de ne jamais pouvoir accepter des choses qui pourraient nuire à la qualité finale du travail.
© Parquets Briatte
« Que diriez-vous à ceux qui s’intéressent à cette profession ?
— E. D. :
Le parqueterie n’est pas plus difficile que la menuiserie. C’est une profession de passion qui, en même temps, bien que les études soient courtes, offre la possibilité de gagner bien sa vie, et des perspectives intéressantes d’évolution.
— J. D. R.
C’est une profession physique où vous utilisez vos mains, mais où vous travaillez aussi essentiellement à l’intérieur, à une température confortable, puisque toujours au-dessus de 16°C ! Surtout le parquet est encore très réussi, il y a donc du travail. les besoins sont même de plus en plus que les entreprises ont le pénitto recruter.